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[Chine 2008] Autour de Kaili
08/2008
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           Après 15 heures de bus-couchette depuis Yangshuo, j’arrive à Xijiang. Ce soir, je dors chez une habitante. C'est pratique d'avoir glandé devant les JO pendant deux semaines à l’auberge de jeunesse : maintenant, j'ai un sujet de conversation avec le chef de famille, le seul qui comprenait et dont je comprenais à peu près le chinois. Parce que les villages que je visite ce week-end sont des villages d'une minorité ethnique appelée Miao. Et ils ne parlent quasiment pas chinois., à part les plus jeunes.

Les costumes traditionnels sont assez simples, contrairement à ce à quoi je m’attendais. La rue principale est en fait un énorme chantier dans lequel ils construisent d'énormes maisons de bois et ils bétonnent la chaussée. Là-bas tout le monde travaille : même des gamins de même pas cinq ans, portant une planche en bois de deux fois leur taille. Les femmes ne sont pas plus menagées que les hommes.

La ville est à flanc de colline. Une fois dans les petites ruelles, il faut faire gaffe où on marche parce qu'il y a des bouses de cheval partout : c'est assez impresionnant de voir comment ils arrivent à faire passer les chevaux dans d'aussi petites ruelles. Mais le plus remarquable, c'est quand même de voir les chevaux redescendre en bas du village : ils sont sur le point de trébucher à chaque pas, avec le paysan qui le retient tant bien que mal.
Comme à chaque fois lorsque je voyage, dès que je peux monter plus haut, je le fais. Je suis donc allé au plus haut point du village, pour me rendre compte qu'il y avait derrière tout ça une immense vallée pleine de rizières en terrasses. Magnifique! Je suis reste en haut à attendre le coucher de soleil, qui, ma foi, en valait vraiment la peine.

Le lendemain, après quelques modifications de plan dues à la précarité des douches, je suis arrivé dans un autre village Miao, Langde, beaucoup plus petit et beaucoup plus accueillant (certes, beaucoup plus touristique, apparemment).
J'arrive devant un pont couvert très joli, dans lequel des touristes chinois m’invitent à partger leur festin. Des femmes Miao en costume d'apparat (très coloré et serti de métal argenté pour attirer la chance), nous entourent. Elles nous servent à boire en chantant. Tout le monde était un peu ivre : les hôtes autant bien que les touristes. Normal, les jeunes demoiselles circulaient avec leur jarre d'alcool de riz (bai jiu). Chacune des cinq filles avait un bol plein qu’elle faisait boire cul sec à chacun d’entre nous, tour à tour. Et les cinq filles s’enchainent l'une après l'autre. Je n'ai pas pu y échapper, mais je n'ai accepté de le faire qu'une seule fois (donc cinq) parce qu'à cela s'ajoutait le rang des hôtes qui reremplissent ton verre dès qu'il est vide (ou pas) et qui trinquent cul sec avec toi.
Apres le repas, je me ballade un peu dans le village. Petit a petit, toutes les filles, litteralement de 7 à 77 ans, commencent à se vêtir de leurs tenues d'apparat. En fait, un spectacle était en préparation. Il consistait à voir danser les filles pendant que les hommes jouaient une sorte de flûte avec plusieurs tubes, mais pas comme une flûte de pan, plutôt comme un saxophone qui aurait plusieurs tubes. C'est un instrument assez particulier parce qu'ils arrivent à changer de timbre d'un seul coup.

Après le spectacle, je rentre à Kaili, le point central de mon week-end. A Kaili, il n'y a vraiment rien à voir. C'est moche, il y a des taudis partout, ça pue, c'est pollué. Le seul parc indiqué par le Lonely Planet est en fait un tout petit monument architectural, avec aucune verdure alentour. Je n’ai pas trop compris, peut-etre qu'en un an, ils l'ont demoli. Tout change tellement vite en Chine. Ce matin, quand j'ai quitté Xijiang pour Langde, en passant par la grand rue qui était en travaux, ça avait déjà tellement avancé!

Je décide d’aller là où Nathaniel, mon frère, m'a conseillé d'aller : il m'avait décrit une rue dans laquelle il y avait des chiens partout sur les étals, et dans laquelle on pouvait manger de la fondue de chien. J'ai trouvé la seule rue qui pouvait correspondre à ça, mais sur les étals, on me disait que ce n'était pas du chien, mais du lièvre ou autre chose. J’ai fini par trouvé la seule adresse à proposer du chien. Personne dans le restaurant. Juste un étal sur lequel on voyait les morceaux du chien, avec les pattes et tout. Et juste en dessous, un chien vivant (qui m'a d'ailleurs regardé manger son ami). Voilà, j'ai goûté, c'est quelconque. Surtout que c'était servi comme le poulet auquel j’ai droit à Yangshuo : cette présentation que je déteste en Chine : coupé en morceaux au hachoir, ce qui laisse beaucoup d’os et peu de chair par morceau. Et quand il y a des morceaux sans os, il y a en fait la moitié de gras. Mais ça c'est normal, quand ont sait qu’ils cuisinent même des plats avec uniquement du gras.

Le lendemain, je pars pour Shidong, un village qui n'était pas du tout présenté dans le Lonely Planet. On me l'avait recommendé pour son marché du samedi, à l’office du tourisme de Kaili. Dans le bus, je rencontre une anglaise prof d'anglais en Espagne, qui, elle aussi, voyage avec son Lonely Planet, a suivi le conseil du Lonely Planet d'aller à l'office du tourisme de Kaili, où on lui a dit la meme chose qu’à moi.

On se retrouve à Shidong dans la rue principale, assez déçus. En effet, il y avait des marchands tout le long de la rue, mais ils ne vendaient rien de particulier, rien qu'on n'aurait pu trouver en restant à Kaili dans la rue marchande. En plus, le chauffeur de bus nous dit que le bus de retour ne part que dans un peu plus de 2h30, alors on commençait à se demander ce que l'on allait bien pouvoir faire dans cette rue inutile. On se sépare pour visiter chacun de notre côté. Elle part à droite, je pars à gauche. Et par chance, au bout de la rue de gauche se trouvait le véritable marché, au bord de la rivière.

Là-bas, ils vendaient de tout : ils se trimbalaient les cochons dans des petites cages en bois, c'était marrant. Il y avait aussi plein de petits poussins, de poulets et tout ça. Surtout, beaucoup de piments rouges. La rivière n’apportait que plus de couleurs au fils et tissus de toutes les couleurs imaginables, utilisés pour concevoir les costumes traditionnels si colorés.

Isolés, des hommes (et uniquement des hommes) rassemblaient des cages à moineaux et s'extasiaient quand deux moineaux semblaient être devenus amis au travers de leur cage. Je n’ai pas très bien compris, mais c'était marrant de voir l'intérêt de ces hommes pour ces moineaux.

Les trois heures sont donc finalement vite passées, et je dois maintenant retourner à Guilin pour commencer mes dix derniers jour de stage.

 

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